« (…) dans la terre du désespoir poussent de mauvaises fleurs. »
« Elle avait attendu quelqu’un, exactement comme elle avait attendu
alors dans cette cave où elle s’était rétrécie en souris dans un coin
de la pièce, en mouche dans la lampe. Et une fois sortie de cette cave,
elle avait attendu quelqu’un. Quelqu’un qui ferait quelque chose qui
l’aiderait ou qui enlèverait au moins une partie de ce qui s’était passé
dans cette cave. Qui lui caresserait les cheveux et qui dirait : « Ce
n’était pas ta faute. ». Et qui dirait encore : « Plus jamais. ». Qui
promettrait que « plus jamais », quoi qu’il arrive. Et en même temps
qu’Aliide se rendait compte de ce qui s’était passé, elle comprenait que
ce quelqu’un ne viendrait jamais. Que personne ne viendrait jamais dire
ces mots, ne les penserait même ni jamais ne prendrait soin d’elle,
plus jamais. Qu’elle, Aliide, était la seule qui puisse prendre soin
d’elle. Personne d’autre ne viendrait jamais faire cela pour elle (…).»
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